Le nez de Cléopâtre
Michel Brix
Parution vendredi 15 juin 2007
« Le nez de Cléopâtre : s’il eût été plus court, toute la face de la terre aurait changé. » Cette pensée de Pascal, bien connue, sert à étayer la thèse selon laquelle les faits historiques dériveraient de causes fortuites et aléatoires.
Semblable conception, pourtant, n’est pas unanimement partagée : certains pensent que l’issue d’un combat n’a pas dépendu du comportement privé d’un homme, mais bien de lois supérieures qui règlent le déroulement des choses et où les humains n’entrent pour rien.
Ces deux conceptions de l’histoire s’affrontent depuis la Renaissance, dans un débat retracé ici, qui tourne autour des mêmes questions : l’histoire est-elle le domaine du contingent et de l’irrationnel, ou le lieu du sens ? Les événements du passé devaient-ils arriver ou sont-ils advenus par hasard ? Faut-il en chercher les causes dans des principes indépendants de l’action des hommes et de leur libre-arbitre ? Le futur, voire la fin de l’histoire, sont-ils écrits ? L’humanité a-t-elle un Destin ?
Historien lui-même, Sainte-Beuve y est maintes fois revenu : on ne pouvait trouver, dans ce parcours, meilleur guide que lui.
Maître de recherches et professeur d’université, Michel Brix est spécialiste en littérature française et auteur d’une vingtaine d’ouvrages – essais et éditions – consacrés aux écrivains français des XVIIIe et XIXe siècles.
Un livre de
14x20 cm, broché, 160p, 17 euros
ISBN 978-2-916488-13-4